EMIA - Promotion Lieutenant Schaffar | L'école
L'école

L'École militaire interarmes (EMIA) est une des écoles de l'armée de terre française chargée de former des officiers issus du recrutement interne (anciens officiers de réserve ou sous-officiers). Elle a pour devise « le travail pour Loi, l'Honneur comme guide ».

L'EMIA est implantée à Coëtquidan (Morbihan) sur la commune de Guer. Ses élèves fréquentent lamême école que leurs camarades de École spéciale militaire de Saint-Cyr, issus d'un concours externe, et de l'École militaire du corps technique et administratif (EMCTA). Elle relève du commandement des écoles de Coëtquidan et du commandement de la formation de l'armée de terre (CoFAT) à Tours.

Formation

L'EMIA recrute ses élèves parmi les sous-officiers d'active sélectionnés par concours. Les élèves-officiers suivent une formation de deux ans. À l'issue de la première année ils sont nommés au grade de sous-lieutenant, puis de lieutenant à la fin de la seconde année. Les lieutenants nouvellement promus complètent alors leur formation pendant une année supplémentaire dans l'école d'application de leur choix : à Draguignan pour l'infanterie et l'artillerie, Saumur pour l'arme blindée-cavalerie, Angers pour le génie etc.).

Histoire

L'EMIA est l'héritière des différentes écoles d'armes du XIXè  siècle, qui formaient des officiers issus des corps de troupe. La plus importante de ces écoles d'armes, l’école d'infanterie de Saint-Maixent, fut fusionnée avec Saint-Cyr en 1942 dans l'école des élèves-aspirants de Cherchell-Médiouna, crée après l'occupation allemande de la zone sud. En 1944 l'École militaire de Cherchell prit le nom d’« École Militaire Interarmes ». Elle s'installa à Coëtquidan, les bâtiments de l'ancienne école de Saint-Cyr, à Saint-Cyr-l'École ayant été détruits dans des bombardements. La nouvelle école, qui prit en 1947 le nom d'« École spéciale militaire interarmes », formait à la fois, selon l'idée d'amalgame de son fondateur le général de Lattre de Tassigny, des officiers issus du concours externe et des officiers issus du recrutement interne. Ce système fonctionne jusqu'en 1961, date à laquelle on sépara la formation des officiers « directs », confiée à la nouvelle école de Saint-Cyr, et celle des officiers « internes », confiés à l'EMIA.

Traditions

Progressivement mises en place à partir de 1961, les activités de tradition tiennent compte des diverses expériences acquises dans les Ecoles d'Armes, au sein du « Bataillon Corps de Troupe » de l'ESMIA et de l'école militaire de Strasbourg.Les activités d'accueil et d'ambiance, qui débutent par l’accueil  des jeunes et leur binômage avec les anciens, recherchent le développement de la solidarité entre les deux promotions et l'affermissement du moral. Des créneaux sont laissés au bureau des élèves pour faire connaître la promotion et montrer sa cohésion dans le cadre d'un livre de marche établi par les prévôts (représentants des élèves de la promotion) sous contrôle du commandement.La continuité s'exprime à trois niveaux :

- continuité d'une promotion à l'autre, forgée dans les traditions d'accueil et dans la vie quotidienne,  et d'une manière plus symbolique au cours de la veillée au drapeau et lors de sa passation ;

- continuité avec les anciens et grands anciens,  entrés en école il y a 25 et 50 ans, lors de la cérémonie du parrainage ;

- continuité dans la tradition ancestrale lors de l'adoubement et la remise des sabres.

Les activités de prestige sont constituées essentiellement de prestations internes ou externes de qualité, par la soirée de remise des sabres aux cadets et par le gala national des anciens. Enfin l'école militaire interarmes participe à la vie des écoles en apportant sa contribution à des activités traditionnelles communes aux trois écoles, et héritées de la période de l'ESMIA.
Il s'agit essentiellement de la reconstitution de la bataille d'Austerlitz (2S) et du Triomphe.Les acteurs Les élèves mettent en place, dès leur arrivée aux écoles, des structures leur permettant de s'organiser pour former ultérieurement leur promotion. Ces structures sont successivement :

  • le bureau des majors, désigné par le commandement en fonction du classement d'entrée ;
  • le bureau des prévôts, qui prend la relève du précédent au cours de la première année. Il est élu par les élèves ;
  • le bureau des fines qui succède aux prévôts après le baptême de la Promotion (deuxième année).

 

Au sein de l'institution, les élèves de l'EMIA se nomment les « dolos », d'après la marque de corned beef des anciennes rations de combat. Lors des cérémonies, ils portent la tenue de parade, dite « TP », ainsi que le sabre courbe de l'armée de Terre. Lors des activités de tradition ils portent le calot bleu, hérité de celui des cadets de l'École de Cherchell.

Les chants de tradition de l'EMIA sont La Prière et Sarie Marès.