Ecrite le 1er avril 1938 par l'Aspirant Zirnheld lorsqu'il était professeur à Tunis,
cette prière fut retrouvée sur son corps le 27 juillet 1942 alors qu'il venait d'être tué dans le désert lybien.
Je m'adresse à vous, mon Dieu
Car vous seul donnez
Ce qu'on ne peut obtenir que de soi.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il vous reste
Donnez-moi ce qu'on ne vous demande jamais.
Je ne vous demande pas le repos,
Ni la tranquillité,
Ni celle de l'âme, ni celle du corps
Je ne vous demande pas la richesse,
Ni le succès, ni même la santé.
Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement
Que vous ne devez plus en avoir.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il vous reste
Donnez-moi ce que l'on vous refuse
Je veux l'insécurité et l'inquiétude
Je veux la tourmente et la bagarre
Et que vous me les donniez, mon Dieu,
Définitivement,
Que je sois sûr de les avoir toujours,
Car je n'aurai pas toujours le courage
De vous les demander.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il vous reste,
Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas
Mais donnez-moi aussi le courage
Et la force et la foi
Car vous seul donnez
Ce qu'on ne peut obtenir que de soi.
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